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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 11:06

Pétition pour le respect des engagements
de la mairie de Rueil sur les rythmes scolai
res.

Après avoir fait voter, au mois d'octobre, de nouveaux horaires pour les écoles de la ville, la mairie de Rueil envisage, sept mois plus tard sans aucune concertation, de revenir sur sa décision.

Les parents s'étaient déjà organisés pour la rentrée scolaire 2014/2015 en fonction des horaires suivants : lundi, mardi et jeudi: 8h30-11h30/13h30-16h, vendredi : 8h30-11h30/13h30-15h00; le mercredi : 8h30-11h30. A un mois et demi de la fin de l'année scolaire, la mairie revient sur ses engagements et veut imposer de nouveaux horaires

La mairie veut :

  • faire démarrer l'école à 8h45 (y compris le mercredi)
  • conclure la journée de classe à 16h00 (y compris le vendredi).

Conséquences pour les enfants et les parents:

  • beaucoup d'enfants devront aller à la garderie le matin
  • certains devront y rester ¾ d'heure le matin
  • les enfants perdront les activités périscolaires du vendredi après-midi. Au final, leur intérêt n'est pas pris en compte.
  • les parents devront décaler l'heure de leur départ au travail

La mairie doit respecter ses engagements et la parole donnée aux parents d'élèves de Rueil!

Signez cette pétition
pour que l'intérêt des enfants soit pris en considération

Vous pouvez soutenir notre action en signant la pétition sur le lien suivant : http://goo.gl/qp7dCO

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 11:03
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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 09:33

Pour l'historienne Mona Ozouf, l'école de Jules Ferry, c'est fini

Par Patrick Fauconnier

Publié le 07-04-2014 à 21h27Mis à jour le 08-04-2014 à 10h30

Quand les parents et la société ne soutiennent plus l'autorité des maîtres et que les savoirs sont sur internet, invoquer un retour à l'école de Jules Ferry " est, pour Mona Ozouf, une "chimère anachronique".

"Combien de fois l’an passé n’avons-nous pas entendu des appels à la restauration de l’école de Jules Ferry", lance l’historienne Mona Ozouf, dans le grand amphi de la Sorbonne, ce 29 mars lors d’une conférence sur le thème "L’année 2013 vue par l’Histoire", en clôture d’un colloque de France Culture. Mona Ozouf est une des grandes spécialistes en France de Jules Ferry, sinon LA spécialiste. Elle a publié une somme sur lui en 2005 dans la collection "Les grands hommes d’Etat", et elle publie ce 10 avril chez Gallimard "Jules Ferry, la liberté et la tradition".

L’historienne a ironisé sur ceux qui convoquent à tout bout de champ Jules Ferry dès qu’on parle des problèmes de l’école, voire de "refonder" l’école.Vincent Peillon ne fut pas directement cité, d’autant qu’il ne se réfère à Ferry qu'à propos de son concept de "morale laïque". En revanche, en réponse à un article de l’académicien Marc Fumaroli publié le 6 mars dernier chez notre confrère "Le Point" et titré "Un nouveau Jules Ferry ne serait pas de trop", Mona Ozouf a stigmatisé une "connaissance incertaine de l’histoire" doublée d’une "illusion". Et a ironisé sur le fait que Jules Ferry, idole traditionnelle de la gauche (François Hollande a déclaré placer son quinquennat sous sa bannière) est maintenant constamment invoqué par la droite qui réclame un retour "aux valeurs oubliées de l’école républicaine".

"Autrefois, on corrigeait les marmots"

Pour Mona Ozouf, ce rêve est une illusion, et "le discours de restauration [de cette école] qui a été tenu durant tout l’année 2013 est une chimère ! [...] C’est une invocation thérapeutique aujourd’hui profondément anachronique, pour toute une série de raisons dont l’inventaire serait interminable." Elle égrène quelques unes des raisons qui, selon elle, nous distancient irrémédiablement du modèle Ferry.

Primo, il avait légiféré pour une France en grande majorité rurale qui a quasiment disparu aujourd’hui. Ensuite, il était dans une société dont toutes les composantes – famille, école, église – soutenaient conjointement des normes autoritaires. Aujourd’hui, tous ces groupes ont perdu leur autorité et ne s’entraident plus mutuellement. "Quand les parents de ma mère conduisaient leurs enfants à l’école, ils recommandaient au maître de ne pas hésiter à corriger les marmots. Aujourd’hui, nous savons que les normes scolaires ne sont soutenues ni par les familles, ni par la société, mais sont au contraire l’objet permanent du soupçon et de la contestation". Par ailleurs, Jules Ferry avait conçu son école en songeant au bien commun, avec un souci du collectif qui est très éloigné des "consommateurs d’école" d’aujourd’hui, qui en attendent tous un bénéfice personnel et particulier.

Incompatibilité entre l’école de Ferry et l’internet

Mais, surtout, l’école de Ferry était "la principale, sinon l’unique institutrice de la nation". Aujourd’hui, elle ne peut plus prétendre à cette situation dominante : le savoir vient aux jeunes par bien d’autres canaux. La révolution numérique met à disposition tous les savoirs immédiatement et sans contrainte, "même pas l’obligation de retenir". Voilà qui "déboulonne la figure du maître et du professeur. Et cela conduit même à se demander si entre ce type d’acquisition des savoirs et celui de l’école républicaine, qui véhiculait des valeurs d’effort et de patience, il n’y a pas une incompatibilité radicale "

Un effort considérable d’invention

L'historienne en tire notamment cette leçon : "Tout cela montre à quel point il est léger d’attribuer tous les maux de l’école actuelle à des volontés délibérées, à des intentions malfaisantes de pédagogues qui se seraient acharnés à bouter Phèdre, le Cid et la Princesse de Clèves hors de l’enseignement. Tout comme il est maladroit de les attribuer à des méthodes inadaptées. Je ne dis pas que cela n’a pas compté, mais on se rend bien compte que le bouleversement est infiniment plus vaste." Mais elle recommande que "dans le torrent d’images, de rumeurs et d’informations qui se déverse sur les jeunes, des 'passeurs' soient chargés de les orienter. Mais cette tâche est inédite et nécessite un effort considérable d’invention pour lequel ni les recettes du passé, ni l’invocation de l’âge d’or de l’école républicaine ne suffiront."

La haine des Français pour les " hommes de transactions "

"En revanche, l’esprit dans lequel cette école s’est bâtie peut encore nous inspirer ", poursuit Mona Ozouf. Et de décrire un Jules Ferry qui était "un homme ardent mais toujours soucieux de rendre ses réformes écoutables, acceptables, et prêt à transiger sur l’accessoire pourvu que l’essentiel soit préservé. Contre cet homme de transaction, la gauche radicale et la droite mêlaient sans scrupules leurs voix pourtant antagonistes, et ceci lui inspirait des réflexions sur la difficulté des Français à accepter des réformes partielles, réflexions qui sont toujours d’actualité".

On ignore si elle pensait à des événements récents, ou à des acteurs politiques précis, en disant cela, mais n'oublions pas que le thème de la conférence était "2013 vu par les historiens"... Pour Mona Ozouf, la pente de l’esprit national français est de voir dans la prudence une timidité, dans le compromis une compromission, et dans la transaction une trahison : "Les hommes de négociation doivent donc obligatoirement rencontrer l’animosité voir la haine de leurs concitoyens ."

Ferry était détesté

Mona Ozouf rappelle enfin ce fait aujourd’hui largement méconnu, à savoir que, de son temps, Ferry fut détesté au point d’avoir été molesté dans la rue et victime d’une tentative d’assassinat. "Ce fut un des hommes les plus haïs de notre vie politique, d’une haine à coté de laquelle nos "bashings" d’aujourd’hui font piètre figure".

On l’accusait d’avoir affamé les Parisiens lors du siège de Paris en 1870, d’avoir chassé Dieu des écoles, et on soupçonnait son école, dans les années 1880, d’être le moyen mis en oeuvre par la bourgeoisie pour renforcer la domination des nantis. Du Bourdieu avant l’heure. On parlait même de "dressage des individus" et de "génocide culturel" en raison de la vision nationale qui était la sienne avec l’impact des mêmes programmes pour tous, renforcé par l’uniformité de bâtiments scolaires ressemblant à des casernes. Enfin, il se heurta de front avec Clémenceau, qui lui reprochait avec véhémence la nature idéologique de son engagement dans l’aventure coloniale.

Pour Mona Ozouf, invoquer si souvent un homme qui fut aussi contesté constitue un paradoxe reposant sur une méconnaissance de l’histoire. En revanche, elle voit une constante dans la force des passions que soulève l’école dans notre pays : "On attribue à l’école les défaites de 1870, de 1940, et la déprime actuelle des Français".

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 17:07
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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 10:17
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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 08:54
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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 10:53
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